Impact du coronavirus sur le marché immobilier en 2021

12/07/2021

Alors que les experts annonçaient une baisse des prix pour le marché immobilier en 2020 à cause de la crise due au coronavirus, c’est tout l’inverse qui a eu lieu. Hors périodes de confinement, la demande a été importante et les prix ont fortement augmenté. Que nous disent les chiffres pour le début de l’année 2021 et quelles seront les tendances ?  

Hausse des prix très nette pour le premier trimestre 2021

Selon Statbel, l'office belge de statistique, le prix médian pour une maison de type fermé ou semi-fermé est de 225 000 € au premier trimestre 2021, en augmentation de 19,7 % par rapport à 2020. Ce chiffre est à relativiser car 2020 avait connu une baisse exceptionnelle de 8,3 % sur ce type de logement, due à la suppression du bonus logement en Région flamande qui avait entraîné une baisse du prix médian. Les maisons de type ouvert ont un prix médian de 330 000 €, soit une augmentation de 14,2% par rapport à 2020. Enfin, les appartements augmentent de 7.6% avec un prix médian de 210 000 €. Il y a certes des différences selon les régions, la Région wallonne étant la moins chère, mais la hausse est présente dans tout le pays.

La demande explose

La crise de la covid-19 et les confinements successifs ont donné envie à de nombreux Belges d’acheter un logement dans lequel ils seraient mieux en cas de confinement : les maisons avec jardins, les appartements avec terrasse, les logements en périphérie des grandes villes sont très recherchés. Les acheteurs demandent aussi de plus en plus une pièce ou un espace supplémentaire qui peut se transformer en bureau en cas de télétravail.

Un autre marché se développe : celui des résidences secondaires. Un certain nombre de personnes, n’ayant pas pu se rendre à l’étranger pour les vacances, se sont rendues compte que la Belgique pouvait être très agréable à condition d’y avoir une maison de vacances accueillante.

Les taux d’intérêt faibles rendent l’épargne sur livret très peu intéressante. Or, l’épargne des Belges est importante et il est tentant de se porter sur l’investissement immobilier dans ces conditions, ce qui gonfle là encore la demande.

L’offre stagne

En parallèle, l’offre ne s’est pas multipliée, certains propriétaires étant même un peu frileux dans ces temps particuliers et préférant repousser une possible vente.

Conséquence : dans certains secteurs, on assiste à une véritable frénésie, les biens partent en un jour, certains achètent sans même visiter. Les négociations se font à la hausse, et non à la baisse. Des propriétaires vont alors favoriser des offres sans clause suspensive.

Difficultés des primo-accédants

Ces conditions très concurrentielles rendent le marché plus difficilement accessible pour des primo-accédants. Les taux d’intérêt sont très bas mais les nouvelles restrictions de la banque nationale rendent compliqué l’emprunt sans fonds propres suffisants car les banques exigent maintenant d’avoir mis de côté 10 % de la valeur du bien plus les frais de notaires. Il est du coup compliqué pour des primo-accédants de signer une offre de vente sans clause suspensive car l’obtention d’un crédit ne leur est pas acquis.

Quelles prévisions pour le deuxième semestre 2021 ?

Les prix sont surévalués et cette hausse devra s’arrêter un jour mais dans l’immédiat, la tendance à la hausse devrait se poursuivre. Le marché immobilier à Bruxelles a monté mais n’est pas encore au niveau de Paris ou Londres. L’augmentation de l’offre pourrait modérer les prix mais pour cela il faudrait une hausse des constructions, ce qui n’est pas forcément accepté par tous et qui est long à mettre en place.

L’année 2021 devrait donc finir encore à la hausse malgré la crise de la covid-19.